Dossier Laméca
LE PRÉJUGÉ DE COULEUR, UNE HISTOIRE OCCIDENTALE
Le racisme colonial, ou racisme anti-noir, a revêtu des formes diverses selon les lieux. On oppose souvent en cette matière les Etats-Unis et le Brésil… Des paramètres liés à l’histoire propre de chaque pays, ainsi que la personnalité culturelle des puissances colonisatrices, paraissent en la matière déterminants.
Les Etats-Unis, ancienne société esclavagiste, dotés d’une population composée, outre de quelques autochtones amérindiens, d’une majorité de migrants d’origine européenne et d’une forte minorité d’ascendance africaine, constituent un cas remarquable pour l’observation du préjugé de couleur, du fait de la survie, jusqu’en plein cœur du XXe siècle, d’un racisme anti-noir institutionnalisé, se traduisant par l’instauration d’une frontière sociale (la colour bar) entre Blancs et Noirs, impliquant une stricte politique de ségrégation. Comment fonctionne cette frontière ? La dichotomie qu’elle installe s’appuie sur un argument généalogique qui contribue à la mise à l’écart et à l’oppression d’un segment de population, dévalorisé en fonction de son ascendance, selon le principe "le pire l’emporte", ou hypodescendance : l’ascendance la plus dépréciée supplante toutes les autres dans la définition du statut des individus, au fil des générations. Les enfants issus d’unions "mixtes" sont ainsi rattachés, par convention, à la "race" ancestrale du parent appartenant au groupe racial minoré. Un certain schéma cognitif fonde en effet une véritable règle de descendance qui sous-tend la division entre "Blancs" et "Noirs" : la one drop rule. Selon cette règle, il suffit d’une goutte de sang noir pour être catalogué comme noir, ce qui assigne aux individus une catégorie raciale et une seule, sur la base de celle de leurs parents et implique une certaine occultation du métissage (on peut rappeler que, dans la succession des politiques raciales aux Etats-Unis, aucune place n’est faite à une quelconque catégorie intermédiaire : celle de mulâtre tomba en désuétude à la fin de la Guerre de Sécession.)… Dans le cadre de cette représentation arbitraire (alors même qu’elle est pensée naturelle…) et dissymétrique, l’une des catégories est amenée à englober tous les mélanges éventuels, avec le développement d’un large continuum phénotypique, alors que l’autre est supposée maintenue dans sa "pureté". La colour bar, analogue à la ligne de couleur de l’ancienne Saint-Domingue, demeure encore une réalité aux USA, même si l’extension géographique du pays (rendant difficile un strict contrôle généalogique) a permis d’éventuels passings (passages de la ligne).
Ainsi tout un groupe social a-t-il dû vivre derrière un "voile", qui délimitait un monde aux potentialités complètement différentes de celui du monde blanc, métaphore utilisée par l’écrivain W.E.B. Du Bois dans son célèbre ouvrage The Souls of Black Folk (1903) (1), dans lequel il affirmait que le problème essentiel du XXe siècle serait celui de la ligne de couleur. On a pu analyser l’existence d’une communauté noire séparée aux Etats-Unis par un développement pathologique dû à la discrimination des Blancs (2)… Déjà, dans la première moitié du XIXe siècle, alors que l’esclavage était encore une réalité dans les états du Sud, Alexis de Tocqueville avait diagnostiqué que le problème noir serait le principal problème qui allait se poser à la jeune démocratie américaine (voir Tocqueville).
Cette stricte distinction a nourri pendant plus d’un siècle une sévère politique de ségrégation, qui s’est même accentué après l’Abolition, et ce dans tous les Etats, induisant les pires violences (lynchages), souvent perpétrés par une organisation secrète, le Ku Klux Klan.
Document 31
Strange Fruit.
Strange Fruit (en français : fruit étrange) est une chanson, interprétée pour la première fois en 1939 par la chanteuse Billie Holiday, à partir d’un poème écrit en 1937 par Abel Meeropol, réquisitoire poignant contre les lynchages pratiqués dans le sud des Etats-Unis. Le "Strange Fruit" évoqué dans le morceau est le corps d’un Noir pendu à un arbre. [...] Lire la suite >>>
Alors même que la Cour suprême avait accepté la ségrégation raciale selon le principe "séparés mais égaux", la distinction se manifestait par une discrimination spatiale de tous les instants, qui se fondait juridiquement sur un ensemble d’arrêtés et de règlements pris dans les municipalités et les Etats du Sud des USA entre 1876 et 1964, imposant une ségrégation dans tous les lieux et services publics (écoles, transports collectifs…), textes que l’on a regroupés sous l’appellation de Lois Jim Crow.
Document 32
Exemples de Lois Jim Crow.
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La ségrégation scolaire n’a été déclarée inconstitutionnelle qu’en 1954. Les autres Lois Jim Crow n’ont été abolies par le Civil Rights Act qu’en 1964.
Il reste encore aujourd’hui, malgré tous les progrès effectués (notamment avec l’élection d’un candidat "noir" à la présidence des Etats-Unis…), une frustration raciale chez beaucoup d’Africains Américains. Citons, pour illustrer cette extrême sensibilité à la race, l’historien américain Manning Marable : "Etre noir dans une société dominée par les blancs signifie que vos possibilités sont tronquées de mille manières…". Et M. Marable énumère toute une série d’exemples concrets, tirés du contexte américain : c’est "avoir à la banque deux ou trois fois moins de possibilités d’emprunts que le Blanc ; c’est recevoir des soins de second ordre si vous êtes conduits aux urgences ; c’est de n’avoir pas les mêmes accès aux mêmes ressources éducatives, pour ses enfants, que dans les quartiers résidentiels blancs ; c’est votre seule apparence physique qui fait se déclencher les caméras de surveillance dans les boutiques et les supermarchés ; c’est le marchand blanc qui vous rend la monnaie sur le comptoir plutôt que de toucher votre main ; c’est le chauffeur de taxi qui passe devant vous rapidement, puis embarque des blancs un peu plus loin…". Pour M. Marable, le racisme ne correspond donc pas simplement à une discrimination sociale, ou à des actes de violence et de terreur ; ce n’est pas simplement le "mur de verre" : il s’exprime dans les manifestations les plus infimes… La race induit une "série infinie de moments d’inégalité (…). Chacun de ces incidents construit le prisme de la race". La race agit en fait comme une pesanteur sociale qui conditionne les attentes et les émotions pour celui qui la perçoit, et, dans le même temps, la subit…
Mais elle peut aussi lui servir à se construire… L’identité raciale a largement nourri le mouvement noir aux USA, alimentant un courant séparatiste, dont on peut repérer les figures et les jalons idéologiques depuis la fin du XIXe siècle : la race y est considérée comme une catégorie historiquement fixe, qui ne décline pas dans le temps ; les Noirs doivent se définir eux-mêmes dans leur propre contexte culturel autonome : les Africains-Américains sont des Africains que le hasard de l’histoire a mis en situation de parler anglais et de vivre en Amérique. Le courant intellectuel dit afrocentrique met l’accent sur les connections entre culture, identité et politique : un sens propre de l’histoire, la pratique de rituels, la structure de la famille, l’apparence physique (coiffure, vêtement) sont censés transformer le comportement des individus et la conscience individuelle et collective.
On a souvent opposé ce système de relations raciales, tel qu’il s’est maintenu aux Etats-Unis, et celui régnant en Amérique latine, en fonction des usages différentiels de l’apparence et de l’ascendance comme critères de la catégorisation. En Amérique latine la reconnaissance du mélange racial a battu en brèche les tentatives généalogiques coloniales (comme le système des castas) pour maintenir la distance entre les groupes : les identités raciales y sont ambiguës et manipulables ; la classification populaire tend à faire prévaloir l’évaluation phénotypique sur la prise en compte de la généalogie.
Les relations raciales au Brésil ont constitué un domaine d’étude privilégié… La plupart des auteurs s’accordent pour opposer le modèle racial brésilien au modèle américain, mettant ainsi l’accent sur le contrôle culturel de l’identité raciale Le racisme brésilien semble, en première analyse, moins accentué que celui qui règne aux Etats-Unis, dans la mesure où les inégalités constatées, même si elles coïncident avec des différences raciales, peuvent être justifiées aisément en termes non raciaux : le tri racial ne vise pas rigoureusement tout individu situé au bas de l’échelle raciale qui cherche à s’élever, car il existe des critères non raciaux de réussite. En d’autres termes, la couleur de la peau peut être compensée ou neutralisée par d’autres facteurs ; l’identité raciale paraît partiellement subordonnée à l’identité de classe. Des individus de même rang socio-économique ont ainsi tendance à être caractérisés en termes raciaux similaires, sans qu’entrent en jeu nécessairement leurs caractéristiques phénotypiques ; de même celui qui s’élève dans l’échelle sociale peut véritablement passer d’une catégorie raciale à une autre, selon l’adage "l’argent blanchit". On ne constate pas non plus la présence d’une règle de descendance analogue à celle des Etats-Unis : au sein d’une même famille, l’apparence prime, puisque des germains aux phénotypes différents seront identifiés par des termes raciaux différents. D’une manière générale, la profusion terminologique en la matière est extrême, profusion accentuée par le fait que les règles d’usage ne sont pas partagées : le répertoire des termes raciaux varie d’une personne à l’autre, et le sens des termes utilisés lui-même varie. Il n’en reste pas moins que l’usage d’un idiome racial pour exprimer des rapports de classe les colore et les transforme, en installant une référence identitaire parallèle ; comme dans toutes ses rencontres avec des systèmes d’inégalité, la "race" ne peut que remplir certaines fonctions…
Comment rendre compte d’un tel contraste ? Il faut bien sûr faire référence à des histoires sociales contrastées, à des pondérations démographiques différentes... Mais le facteur culturel, en l’occurrence les schèmes mentaux du colonisateur, a pu jouer un rôle non négligeable, comme se plaît à l’affirmer G. Freyre, chantre du "luso-tropicalisme", lorsqu’il évoque avec prolixité l’économie libidinale de la plantation esclavagiste du Nord-Est brésilien, creuset de métissage et de mélanges culturels (3).… Le modèle de G. Freyre a cependant été récemment remis en cause, avec la contestation du métissage au fondement de la démocratie raciale brésilienne, avec l’affirmation d’un mouvement noir au Brésil, revendiquant, dans le cadre des nouvelles politiques multiculturalistes qui se sont développées dans un certain nombre de pays d’Amérique latine ces dernières années, des droits spécifiques pour les Afro-Brésiliens…
De fait, l’extrême variation des relations raciales qu’on observe dans la Caraïbe, lieu de rencontre de plusieurs pays colonisateurs, semble être liée à la personnalité culturelle de chacun de ces pays. H. Hoetink a proposé une explication culturelle de cette diversité, en opposant les îles de colonisation ibérique et celles de colonisation nord-européenne (4). Son hypothèse centrale repose sur le codage culturel de la perception des différences physiques, et sur le fait que cette perception gouverne la teneur des relations raciales. Dans cette ligne sont proposés deux concepts : celui de norme somatique (image mentale de ce que les individus considèrent comme la meilleure apparence physique) et celui de distance somatique (degré de séparation physique perçu par des individus ou des groupes différents). En installant un lien entre ces données cognitives et le code de relations gouvernant une société racialement segmentée, Hoetink peut rendre compte des taux d’intermariages aux lisières des groupes, et par là interpréter les différences dans la constitution des groupes intermédiaires et la progression du métissage. Ainsi, la norme somatique des Ibériques serait plus brune, donc plus facile à atteindre dans un mouvement de métissage ; en outre les Ibériques, habitués depuis le Moyen Âge à la fréquentation des Maures, percevraient une distance moindre avec des individus foncés que ne le font les Européens du Nord (ce thème se rattache au luso-tropicalisme de G. Freyre). De plus, dans la variante sud-européenne, l’existence d’un groupe intermédiaire sert à lier la société, encourage le métissage, grâce au développement de relations privées et intimes entre des individus racialement divers, alors que dans le cas de la variante nord-européenne, le groupe blanc refuse tout échange génétique équilibré (ce point entraîne un certain pessimisme chez Hoetink : dans la mesure où selon lui l’homogénéisation est inévitable, elle ne pourra se faire qu’avec la disparition du groupe socialement dominant mais démographiquement minoritaire, alors qu’elle s’accomplit naturellement avec la progression du métissage).
Ces différences sont à relier avec le code général des relations sociales. Ainsi, la variante nord-européenne peut être reliée à l’esprit protestant individualiste et égalitaire, d’où la nécessité de refuser les "autres" et de les enfermer dans une sous-humanité afin de les exploiter sans problème ; la variante ibérique peut, elle, correspondre à une tradition catholique ayant toujours souligné le caractère très hiérarchisé de la société, d’où la possibilité de se passer d’un préjugé de race fortement affirmé.
Cependant, comme le fait remarquer S. Mintz, Hoetink n’apporte pas la preuve de telles données cognitives. Et si ces images existent, comment varient-elles ? La question mérite d’être posée quand on sait combien aux Antilles les différences ne sont pas uniformément perçues selon les groupes (sociaux ou raciaux), les individus (en fonction de leur position sociale ou de leur phénotype) et même selon les moments de la vie des individus... De plus, son insistance sur les différences culturelles lui fait perdre de vue des différences historiques de première grandeur : comment comparer valablement le secteur affranchi de Saint-Domingue, "forgé dans l’une des plus intenses expérimentations capitalistes esclavagistes de l’Histoire" et le secteur mulâtre de Santo-Domingo, constitué pendant trois siècles de "développement erratique (5)" ?
Dans ses écrits récents, Hoetink abandonne d’ailleurs son optique étroitement culturaliste, même s’il continue à penser que les processus sociaux et économiques ne sont pas les seuls facteurs explicatifs de la variabilité des relations raciales. Ainsi, l’originalité de la Caraïbe hispanique en la matière procède du fait que, contrairement aux autres îles, elle a connu deux périodes de plantation, avec un long interrègne entre les deux : durant cette période intermédiaire où les hiérarchies sociales étaient peu fixées, une paysannerie libre a pu se développer à partir des stocks de population originaires et un continuum racial s’établir, même si le clair conservait un certain prestige... Et ce continuum a pu être préservé durant la deuxième période, même avec une reviviscence de la plantation esclavagiste à Cuba et l’arrivée d’une nouvelle main d’oeuvre d’origine africaine. Une île comme Porto Rico a pu même se passer d’une telle immigration forcée grâce à la disponibilité de la main d’oeuvre locale, qui était essentiellement interraciale. En d’autres termes, certaines configurations sociales étaient déjà acquises avant la "deuxième Plantation" et les îles hispaniques ont pu en conserver les principaux traits, alors que partout ailleurs l’entreprise plantationnaire envahissait tout l’espace social (6).
S. Mintz est récemment revenu sur le sujet, dans son ouvrage Three Ancient Colonies (2010) (7), où il compare le devenir de trois "veilles colonies", la Jamaïque, Haïti et Porto Rico, et dans lequel il pointe notamment la différence, en matière de conceptions de la parenté, entre la Jamaïque et l’ancienne Saint-Domingue : s’il a existé le même "pont érotique" entre maîtres et esclaves à la Jamaïque, l’attitude des maîtres blancs s’y est révélée beaucoup moins favorable à l’affranchissement et à la dotation de leurs enfants de couleur… A Saint-Domingue au contraire, la remarquable formation de la classe des affranchis n’a été sans doute possible que grâce à la protection de leurs pères blancs, partagés entre leurs intérêts de caste (impliquant un contrôle généalogique strict fondé sur une ligne de couleur infranchissable) et leurs intérêts privés (marqués en particulier par les relations affectives qu’ils pouvaient entretenir avec leur progéniture de couleur…). Sidney W. Mintz a également mis l’accent sur l’ampleur des affranchissements dans une île comme Porto Rico, ayant pour corollaire l’essor d’une classe intermédiaire, plus ou moins claire, ce qui a permis la constitution d’un secteur agraire indépendant de la plantation, aboutissant à un brassage de population plus intense et, paradoxalement, à l’absence de créolisation linguistique. Rien de tel à la Jamaïque, ainsi que dans l’ancienne Saint-Domingue française. Les grandes plantations qui s’y étaient développées étaient animées par une faim incessante d’esclaves, et avaient sans arrêt besoin de nouvelles arrivées : aussi la majeure partie des esclaves, au moment de la grande révolte de 1791 qui a ouvert la violente séquence devant aboutir, une décennie plus tard, à l’indépendance d’Haïti, étaient-ils des bossales (nés en Afrique), ce qui n’a pas manqué d’influer sur l’évolution ultérieure de l’île et sur sa capacité de rétention d’éléments culturels africains.
Une telle variabilité des relations raciales dans la Caraïbe - variantes cognitives, différences objectives de formation sociale, entraînant des histoires du peuplement divergentes – explique qu’il y ait différentes configurations mettant en relation couleur et classe, selon les îles. On voit donc combien la question historique cruciale de la subsistance de l’idéologie de couleur doit être éclairée par l’analyse comparée des divers contextes sociaux. On constate ainsi que plus la discordance entre ordre racial et ordre social s’agrandit, plus le préjugé de couleur en tant que tel tend à perdre de sa prégnance. C’est le cas, au-delà de la Caraïbe, à la Réunion, avec la présence au bas de l’échelle sociale de Blancs pauvres ; c’est également le cas dans certaines petites îles marginales : ces quelques terres qui ont plus ou moins échappé au cours de leur histoire à l’emprise de la plantation et qui présentent par là une stratification sociale peu poussée permettent de se demander ce que devient la "race" lorsqu’une hiérarchie de classe est absente, et qu’elle ne sert donc plus à fonder une hiérarchie sociale sous-jacente (8).
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(1) W.E.B. Dubois, The Souls of Black Folk, 1903.
(2) G. Myrdal, An American Dilemma, New York, Harper, 1944.
(3) Sur le métissage au fondement de la démocratie raciale brésilienne, l’ouvrage fondateur est sans conteste celui de Gilberto Freyre, Casa Grande et Senzala, 1933.
(4) H. Hoetink, The Two Variants in Caribbean Race Relations. A Contribution to the Sociology of Segmented Societies, Londres, Oxford University Presss, 1967.
(5) S. W. Mintz, "Groups, Group Boundaries and the Perception of Race", Comparative Studies in Society and History, 1971, 13.4 : 437-450 (critique de l’étude de H. Hoetink).
(6) H. Hoetink, "Race ” and Colour in the Caribbean", in S. W. Mintz & S. Price, Caribbean Contours, Baltimore et Londres, The John Hopkins University Press, 1985, p. 55-84.
(7) S.W. Mintz, Three ancient colonies, Caribbean Themes and Variations, Cambridge (Mass.), London, Harvard University Press, 2010.
(8) Jean-Luc Bonniol, Terre-de-Haut des Saintes. Contraintes insulaires et particularisme ethnique dans la Caraïbe. Paris, Editions Caribéennes, 1980.
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SOMMAIRE
Pourquoi s’intéresser au préjugé de couleur ?
1. La notion de "race"
2. Genèse et institution du préjugé dans les Antilles de colonisation française
3. Couleur, société et population : la mise en évidence d'un processus de "racisation"
4. Justifications et contestations du préjugé de couleur
5. Variantes du racisme anti-noir
6. Déclin et avatars contemporains du préjugé
En guise de conclusion
Documents d'illustration
Bibliographie générale
Conférence audio
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par Jean-Luc Bonniol
© Médiathèque Caraïbe / Conseil Départemental de la Guadeloupe, 2015-2020